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Professionnels : existe-t-il de « bonnes dettes » ?

Published On: novembre 2021

Dans le cadre de votre activité professionnelle indépendante, vous allez probablement être confronté à la nécessité d’emprunter de l’argent pour mener à bien des projets. Ou encore pour vous développer, embaucher ou atteindre de nouveaux marchés. Mais existe-t-il de « bonnes dettes » et de « mauvaises dettes » lorsque l’on est professionnel ? Quels sont les critères qui font passer un prêt d’un côté ou de l’autre de la barrière ? Nous vous expliquons tout !

Ce que peut financer un prêt professionnel

Accordé aux personnes morales (les sociétés) comme aux personnes physiques exerçant une activité professionnelle indépendante, le prêt professionnel couvre un périmètre très large. Il peut, en effet, être accordé pour aider au lancement de l’activité, ou pour financer son développement. Dans le détail, un crédit professionnel peut donc concerner l’acquisition :

  • De parts sociales ;
  • D’actions ;
  • De droits d’entrée dans une franchise ;
  • D’un fonds de commerce ;
  • D’outillages ;
  • D’un ensemble immobilier ;
  • De brevets, marques, logiciels

Les caractéristiques du prêt professionnel

Classiquement, le prêt professionnel est défini par différents éléments, fournis par l’établissement financier au début du contrat. Et plus particulièrement :

  • Le montant nominal, c’est-à-dire l’enveloppe globale empruntée ;
  • Le taux d’intérêt, soit la rémunération du prêteur pour la mise à disposition des fonds ;
  • La durée d’amortissement, c’est-à-dire le nombre de mois pendant lesquels l’entreprise rembourse son emprunt ;
  • Les modalités de remboursement, soit les dispositions spécifiques liées à l’apurement de la dette. Comme la possibilité d’effectuer des versements spontanés ou de bénéficier d’un différé de remboursement.

Il existe de « bonnes dettes » professionnelles

Répondons donc à la question posée en titre de cet article : oui, il existe de « bonnes dettes » professionnelles. Tout emprunt permettant le développement de l’activité peut être rangé dans cette catégorie de crédit. Il s’agira, par exemple, d’un prêt contracté par un chauffeur de taxi pour l’achat d’un nouveau véhicule, par un médecin pour le rachat d’une patientèle. Ou par une usine pour l’acquisition d’une machine lui permettant d’améliorer son rythme de production…

De même, les prêts professionnels à long terme, visant à l’achat de locaux pour exercer une activité, sont considérés comme de bonnes décisions. On les appelle d’ailleurs «dettes patrimoniales». Il s’agira d’un investissement en prévision de la retraite. La revente de ces locaux constituant souvent un « bonus » bienvenu au moment où se tarissent les revenus professionnels.

Mais la frontière avec les « mauvaises dettes » est mince

Attention cependant, ce n’est pas parce qu’un emprunt professionnel ne peut pas financer des biens « consomptibles » ou des biens de consommation courante qu’il n’existe pas de mauvaises dettes professionnelles. Ainsi, certains emprunts professionnels auront un impact négatif sur le bilan et l’avenir de la structure s’ils :

  • Financent un renouvellement inutile des actifs de l’entreprise (un véhicule alors que le précédent fonctionnait parfaitement et avait été payé par exemple) ;
  • Financent des biens d’équipements (mobilier, informatique…) haut-de-gamme alors que l’entreprise n’avait besoin que de matériel de qualité inférieure ;
  • Concernent l’achat de locaux professionnels alors que l’activité n’est pas assez stable pour s’assurer que l’entreprise existera encore dans 10 ou 15 ans ;
  • Sont contractés sans avoir réalisé au préalable une étude sur les possibilités offertes par les biens financés en termes de génération de trésorerie ou d’économies de charges.

Distinguer une bonne dette d’une mauvaise dette

Mais alors, comment faire la distinction entre une bonne dette professionnelle et une mauvaise dette professionnelle ? C’est assez simple : si votre dette se rembourse, à court ou long terme, toute seule (parce qu’elle permet de générer des revenus supplémentaires ou que le bien financé prend de la valeur), alors il est possible de la considérer comme une « bonne dette ». Inversement, si votre dette ne représente qu’une charge, ne contribue en rien à son remboursement ou impacte trop fortement le fonds de roulement de votre entreprise, alors il s’agit d’une mauvaise dette. Que vous auriez tout intérêt à rembourser par anticipation, dès que possible !

Bonne ou mauvaise, la dette fait partie du quotidien de nombreuses entreprises. Il n’existe pas, en la matière, de vérité universelle : un emprunt pourra être considéré comme bénéfique au moment de la souscription, puis être négatif par la suite. Il convient cependant d’être vigilant sur le niveau d’endettement de son entreprise, pour assurer sa viabilité !

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